Pourquoi les Philippines ?

A l’époque, travaillant dans le milieu du tourisme, j’entendais souvent mes collègues, grands voyageurs, vanter la beauté des paysages philippins. Intriguée, je me rappelle un jour avoir fait une recherche iconographique sur Google et être restée bouche-bée devant cette eau bleu turquoise entourant d’immenses pains de sucre. Un spectacle irréel à l’autre bout du monde qu’il fallait absolument ajouter à ma liste de voyages de rêve à réaliser ! Et malgré tout ce qu’on peut entendre sur le manque de sécurité du pays, les nombreux forums de voyageurs en ligne m’ont largement rassurée. C’est ainsi que j’ai décidé d’inclure les Philippines comme deuxième étape de mon voyage de 3 mois en solo en Asie. J’y suis allée après le Kérala (Inde du Sud) car je devais à tout prix éviter la saison des cyclones. J’avais prévu d’y passer un mois, et étant donné la lenteur des transports et le rythme tranquille que je voulais tenir, je n’ai pu visiter que les iles de Luzon, Palawan et Coron, les plus touristiques. L’occasion de revenir plus tard aux Philippines pour découvrir ses autres merveilles réparties sur les 7000 iles que compte l’archipel… C’est un pays qui regorge de trésors naturels. C’était en avril 2017.

Itinéraire

Mon itinéraire : Manille, Banaue, Batad, Vigan, Manille, Puerto Princesa, Sabang, Port Barton, El Nido, Coron, Manille

 

Mes coups de cœur

Croisière dans l’Archipel de Bacuit (El Nido)

Avec un petit groupe de francophones, je suis partie en mer pour 3 jours / 2 nuits à travers les plus beaux ilots du site d’El Nido. Une croisière sur une bangka, l’embarcation philippine avec un équipage local, de la musique et la bonne humeur. Énormes rochers entourés d’eau turquoise, plages de rêve, des dizaines d’îles… J’ai eu la chance de découvrir les merveilles naturelles des Philippines, coupée du monde terrestre et de l’effervescence touristique pendant de longues heures. On avait choisi la meilleure agence d’ici pour cette croisière unique : Nativ’ Exploration. Et ce fut une expérience inoubliable que j’ai plus qu’appréciée.

On est parti à 7 passagers avec 5 membres d’équipage philippins, que des jeunes hommes expérimentés qui nous ont encadrés pendant toute la croisière. Arrêts masque et tuba en pleine mer pour admirer les coraux et les poissons colorés, nage pour atteindre des plages, repos sur le sable blond, découverte de grottes dont l’une à laquelle on a du accéder en passant par un petit trou depuis la plage, kayak, pêche à la ligne sur le bateau, navigation sur les flots en douceur et en musique, contemplation des paysages grandioses, dégustation de plats philippins à bord du bateau… on en a pris plein les yeux ! J’ai nagé dans de véritables aquariums naturels où se côtoient plein d’espèces de poissons tous plus colorés les uns que les autres. Jaune, violet, blanc, bleu, noir, c’est une farandole de couleurs sous l’océan ! Je suis même la seule à avoir pu apercevoir une petite tortue et un serpent rayé blanc et noir. Bien que de base peu à l’aise dans l’eau, j’ai peu à peu pris confiance et apprécié flotter avec mon équipement pour admirer ces tableaux vivants dans les eaux philippines. Une opportunité unique de pouvoir s’offrir le luxe de vivre des moments comme ça et saluer les habitants des mers. Sur le bateau, les philippins mettent l’ambiance, dansent et rigolent, veillent sur nous, s’amusent à faire des saltos depuis le bateau, pagaient pour nous sur les kayaks, cuisinent pour nous, jettent l’ancre et font tout pour qu’on passe une agréable croisière.

Le premier soir, on devait dormir sur une ile près de Snake Island, où une bande de sable relie deux îlots. Un site que je tenais absolument à voir pendant mon voyage. Malheureusement, à cause de la marée haute, le sable était recouvert. On a grimpé en hauteur sur un point de vue où un singe méchant agresse parfois les touristes. On s’est fait quelques frayeurs… dans la rigolade. Il se cache dans un arbre, l’apercevez-vous ?

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Puis on a donc débarqué en kayak sur une île déserte avec une table et des huttes en bambou sur la plage, ouvertes avec vue sur la mer. C’est là qu’on a passé la nuit. Un endroit irréel pour nous qui sommes habitués à dormir dans un lit et entre quatre murs. On avait chacun notre cabanon avec le linge de lit fourni ainsi que la moustiquaire. Je me rappelle avoir été agréablement surprise quand j’ai pris au hasard l’un des sacs et que je suis tombée sur les draps façon liberty, avec des fleurs à l’anglaise. Tout moi ça… Je me suis dit que j’allais passer une bonne nuit. On est allé se laver à quelques mètres à pied près d’une source en pleine nature, avec des seaux et bassines et nos morceaux de savons. C’était l’aventure à la Robinson Crusoë ! On a eu droit à un dîner aux bougies à la tombée de la nuit. Le coucher de soleil sur la mer était féerique. Et la nuit très chaude et moite. Je me suis réveillée plusieurs fois en sueur, comme depuis le début de mon voyage.

Je me rappelle que le lendemain matin, j’ai rejoint le bateau amarré dans la mer en kayak, c’était calme et paisible et on entendait juste la voix de Bryan Adams (je suis complètement fan !) sur notre bateau au loin qui m’appelait… un moment rien qu’à moi…

On a passé la deuxième nuit à un autre endroit près de Elephant Island, là où une saison de l’émission TV Koh Lanta a été tournée. Le lieu était plus confortable car les cabanes avaient une sorte de porte et il y avait une douche avec un jet d’eau. A voyager en sac à dos, on se fait (presque) à tous les conforts… et on ne chipote plus sur les équipements. Du moment qu’il y a de l’eau, il y a de la vie ! On a donc passé une soirée à faire des jeux, attablés avec nos amis philippins, devant un nouveau coucher de soleil spectaculaire sur la baie de Bacuit. Puis on est parti rejoindre les bras de Morphée dans nos huttes de bambou. Réveillés par le chant du coq, des oiseaux, chiens, geckos et cochons. Ouvrir doucement les yeux et voir le lever du soleil depuis son lit… je n’oublierai jamais cette vision surnaturelle.

On s’est levé très tôt les deux matins (6h et 7h) pour profiter des spots avant l’arrivée en masse des touristes, surtout des chinois qui envahissent les lieux ! C’est ainsi qu’on a eu l’exclusivité de magnifiques endroits que vous ne pourrez imaginer que dans vos rêves… A moins que vous ne vous y rendiez un jour ! Vous voulez un secret ? Voici l’un de mes meilleurs souvenirs de cette croisière : Elephant Island…

 

Banaue et Batad, souvent appelées « la huitième merveille du monde »

Depuis la capitale Manille, je suis directement allée en direction de Banaue avant de découvrir une autre ile des Philippines. 10h de bus de nuit avec Ohayami Trans relient les deux villes… le trajet se fait aisément mais dans un froid polaire à cause de la climatisation ! Heureusement qu’on était prévenu et qu’on avait superposé plusieurs épaisseurs de vêtements. Après avoir rencontré plein de français à la station de bus d’origine, on a décidé de loger dans une auberge de jeunesse offrant une immense vue sur la ville de Banaue, qui mine de rien, est pas mal animée en journée.

Malgré une grosse fatigue, on part pour une balade en tricycle, ces espèces de side-car philippins très bruyants et polluants, afin d’aller observer plusieurs points de vue sur les rizières de Banaue. Les paysages sont à couper le souffle. Toutes ces nuances de vert… Puis, on a fait une petite randonnée dans les rizières, en équilibre sur les murets séparant les plans de riz. Le silence, la végétation dense, le bruit de l’eau qui coule dans les petits ruisseaux, quelques philippins qui rentrent chez eux… Un coin rêvé pour faire de la photo ! Pour finir la journée, on s’est arrêté dans des sources d’eau chaude. Juste à côté, une petite cascade d’eau froide qui rafraîchit les gambettes par cette chaleur écrasante.

Le lendemain, on est allés voir Batad, un site spectaculaire situé à quelques kilomètres de Banaue. A mon sens, Batad est encore plus époustouflant que Banaue, avec son immense cuvette de rizières et son petit village niché tout en bas.

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On s’est tous installé sur le toit d’un jeepney pour profiter de la vue ! C’était l’aventure et un moment inoubliable (pour mes fesses aussi…). Après une longue marche éprouvante faite de descentes et montées, le spectacle est saisissant ! On est comme bouche bée devant ces paysages grandioses. Puis, on s’est arrêté dans un restaurant au bord de l’eau où il y avait des cochons trop mignons !

 

Mon meilleur souvenir

White Beach à Port Barton pour ma journée d’anniversaire…

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Bien avant de décoller pour mon périple de 3 mois en Asie, je savais que j’allais fêter mon anniversaire pendant mon voyage aux Philippines. Partie seule de France, je m’étais dit que je rencontrerais forcément d’autres backpackeurs avec qui passer un bon moment pour ce jour un peu spécial. Deux jours avant, personne à l’horizon sur ma route. Puis sur le trajet de Sabang à Port Barton, j’embarque dans un van rempli de jeunes qui ont l’air endormis. Pendant une pause sur le trajet on lie connaissance, et c’est ainsi que je fais la rencontre d’une française et de 3 belges avec qui je vais passer plusieurs jours.

Le jour de mon anniversaire, on se trouve à Port Barton. On décide d’aller passer la journée sur la plage de White Beach que l’on atteint difficilement sur un chemin très caillouteux et vallonné, assises à l’arrière de scooters conduits par des locaux avec qui on a négocié la course. Mais la récompense est là… Je crois que jamais de ma vie je n’ai autant été scotchée par une plage pareille. J’en suis même sûre.

Un poster. C’est comme dans un rêve. Une hallucination. Le paradis.

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Rien d’autre que des superlatifs ne sortent de nos bouches. On est à ce moment là les plus heureux de la Terre. Une onde de bonheur m’envahit dans tout le corps. Et la tête. Je me demande ce que j’ai fait pour mériter d’être dans un endroit si sublime. Moi Nathalie. Oui je vis un voyage merveilleux. Oui c’est mon jour et oui je vais pouvoir profiter comme n’importe quel autre voyageur qui débarque ici.

Une plage courbée au sable blanc étincelant, des palmiers inclinés gracieusement vers la mer, une eau calme d’un bleu magique, un sol jonché d’herbe verdoyante, des hamacs accrochés aux cocotiers… c’est si apaisant et beau. Tout y est. Entre farniente sur la serviette, balade appareil photo à la main le long de la plage et trempette dans la mer, je prends un balai de plus au paradis.

Mais c’était sans compter sur les méduses qui s’en sont prises méchamment à l’un des belges, en train de se baigner pourtant à 2 mètres de nous ! Vives brûlures aux chevilles et poignets, le pauvre aura bien du mal à retrouver ses esprits. Du coup, on n’osera plus se mouiller de peur que ces sales bêtes viennent nous piquer à notre tour !

Le soir venu, on se retrouve tous au Reggae Bar de la plage de Port Barton. Ambiance détendue vue mer. Les musiciens se mettent à chanter « Happy Birthday Nathalie » en version Reggae devant toute l’assemblée qui m’acclame ! Merci les copines pour cette petite attention touchante ! Jamais je n’oublierai cette journée d’anniversaire, certes loin de mes proches mais remplie de petits bonheurs qui me sont allés droit au coeur.

 

Une anecdote mémorable

Depuis l’ile de Coron, ma dernière étape du voyage, j’avais prévu une journée de « island hopping » (d’ile en ile) en bateau avec snorkeling et arrêts sur des plages. Je crois que je m’en souviendrai toute ma vie ! C’était une journée épique ! Il y a des jours comme ça où rien ne va… Lisez plutôt.

Arrivée à bord du bateau après un rapide transfert en tricycle depuis l’agence, nous voilà 22 passagers au lieu de 20 autorisés à bord. Pour pouvoir partir en mer, on doit un à un renseigner trois feuilles avec nos informations. Ça prend un temps fou. Puis on doit tous porter nos gilets de sauvetage pour que le garde-côte valide le départ. Sauf qu’on est trop nombreux et qu’il refuse de nous laisser partir. La faute de l’agence qui a fait du surbooking et nous pénalise tous ! Et ça n’est que le début… Après que deux malheureuses filles n’aient été obligées de descendre du bateau, la guide, toute guillerette, nous annonce les noms des îles qu’on va visiter. Ce ne sont pas du tout celles pour lesquelles on a tous payé ! Heureusement très vite, tout le monde réagit et s’indigne. Je commence à comprendre pourquoi ce prix était beaucoup plus attractif que celui proposé par les autres agences… s’en suivent des négociations entre une passagère philippine et le capitaine. Ça fait déjà 1h30 qu’on est assis dans le bateau à attendre le départ… Les esprits s’échauffent mais on finira par obtenir gain de cause. Nous voilà donc partis, plein d’espoir.

C’était sans compter sur l’ancre que l’équipage a oublié de lever avant de mettre en marche le moteur… Et là, on s’emmêle dans la corde d’un autre bateau amarré à côté du nôtre ! C’est comique à voir. Avec la force des vagues, ça nous pousse même contre l’autre bateau. On a les yeux écarquillés. Un boum retentit. Très vite, on arrive en pleine mer et les vagues sont violentes. Ça secoue et pour la première fois, moi qui jusque-là avais résisté au mal de mer, je sens que mon estomac n’apprécie pas trop… Je finis par prendre mon cachet de secours. Puis là, une barre en bambou qui soutient les voiles au-dessus de nos têtes se détache et pendouille. On est tous effarés ! C’est quoi ce bateau ?! Il faut dire qu’ils ne sont pas très rassurants car construits ici avec du bois et du bambou. Peu après, en pleine mer, le bateau s’arrête sans raison. Tout de suite, je repense à ma croisière de trois jours à El Nido où les gars n’ont pas fait une seule fausse note de navigation. Cette fois, on est tombé sur des rigolos. Sauf qu’en pleine mer, c’est tout de suite moins drôle… on est livides et interrogateurs. Quelque chose aurait heurté la cale du bateau……. on remet silencieusement nos gilets de sauvetage, et je sens pour la toute première fois de mon voyage une sensation de panique traverser mon corps. Dans quelle galère me suis-je embarquée…? Il ne faut pas oublier que les transports aux Philippines restent plutôt incertains et il faut être prudent. Finalement fausse alerte, on repart.

Je fais la connaissance de plusieurs touristes. Arrivés sur l’île de Malcapuya, on en prend plein les yeux. Un de mes endroits préférés aux Philippines… ! J’ai adoré ce lieu de toute beauté avec son banc de sable et ses eaux calmes.

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Puis, sur une autre île, on prend un déjeuner pas très ragoutant. J’ai beaucoup de mal avec la gastronomie philippine… La guide nous dit qu’il ne vaut mieux pas se baigner car il y a des méduses dans l’eau. Du coup, on repart pour éviter de perdre trop de temps et profiter de la prochaine île. Sauf que le bateau s’est éloigné du bord de la plage et on doit le rejoindre sur plus de 100 mètres à pied dans l’eau. Avec nos sacs sur la tête, les méduses, les rochers, bref, cherchez l’erreur !

Bon gré, mal gré on joue le jeu et on atterrit sur la 3e île, Bulog Island, originale avec son banc de sable. Je teste le snorkeling et vois de jolis petits poissons bleus dans l’eau. Mais rien de transcendant. J’ai loué le matériel pour pas grand-chose en fin de compte.

En reprenant le bateau, les galères continuent. On apprend que finalement, malgré le retard de ce matin, on ne va pas pouvoir étendre la journée à cause du vent. Les vagues sont aussi violentes qu’à l’aller et nous éclaboussent à grandes eaux. On se fait tous arroser dans tous les sens, on essaie de couvrir nos sacs non étanches. On rigole de voir son voisin se faire tremper et quasi tout le monde en aura pris pour son grade. Des fous rires inoubliables. Puis là, une deuxième barre de bambou se détache.. on rit jaune. Quelques minutes plus tard, un touriste se relève du banc en bois sur lequel il était assis car il vient de se rendre compte qu’il se détache… Les boulons travaillent et le banc n’est plus stable, ce qui menace de faire tomber les passagers dans l’eau juste en dessous ! Une fille panique et remet son gilet. Ça nous rassure pas trop tout ça… la guide veut nous rassurer en touchant le haut du banc et un long morceau de bois lui reste dans la main !! Rire nerveux général. Une catastrophe ce bateau ! On n’a qu’une hâte, c’est de retrouver la terre ferme ! Deux heures après, on arrive enfin sur Coron. Et on doit encore traverser deux bateaux accolés au nôtre pour arriver sur le quai, en jouant les équilibristes. Décidément, ils ont le sens de l’humour aux Philippines ! Je vais pouvoir m’inscrire à Koh Lanta !

Les ennuis me poursuivront toute la soirée. Je retourne à mon hôtel en tricycle chercher mon gros sac à dos car je dois me rendre dans un autre hôtel moins cher que j’ai réservé pour la nuit. Arrivée au comptoir, on réalise que ma réservation n’a pas pu être prise en compte à cause d’un problème technique sur le site web. Et évidemment, étant sortie en mer, je n’avais pas lu mes mails de la journée. L’hôtel est complet mais on me fait visiter une chambre. Ça pue trop l’essence, je refuse de dormir là-dedans. Je pars donc chargée comme une mule arpenter les rues à la recherche d’une chambre… Il fait évidemment nuit, la pénombre tombant vers 18h. C’est la première fois que je me retrouve le soir sans hébergement, mais tout bon backpacker passe par là ! Trop cher, complet… au détour d’une rue, un chauffeur de tricycle me demande si je cherche une chambre et m’emmène dans une villa de sa cousine qui héberge des voyageurs. Me voilà donc dans une superbe maison à prix attractif. Pour sauver cette journée harassante, je dévore une bonne pizza hawaïenne à l’ananas et une glace en dessert ! Quelle aventure !

 

Les souvenirs de ma valise

Des Philippines, je n’ai ramené qu’un sac imperméable vendu en série là bas, idéal pour les sorties en mer qui peuvent parfois s’avérer humides. Décliné dans plein de couleurs différentes, il suffit de l’enrouler sur lui-même et le clipser pour assurer une étanchéité et protéger vos affaires personnelles. J’ai aussi dû me racheter des tongs et un débardeur neuf.

 

Quelques conseils

  • Emportez un sac étanche pour y glisser vos objets électroniques ou qui craignent l’eau car qui dit Philippines dit sorties en mer. Et on n’est jamais trop sûr de ce qui peut arriver sur un bateau ou une plage.
  • Prévoyez très large niveau timing pour les déplacements inter-iles. Les trajets en car sont longs, très longs. Souvent bien plus que prévu, et pour peu qu’il pleuve et que vous ne soyez bloqués dans des inondations (je vous dis ça car ça m’est arrivé en allant sur Vigan !), vous pourriez devoir revoir vos étapes. L’idéal est de toujours arriver la veille du jour où vous avez prévu un vol ou une traversée maritime. Et de savoir garder son calme malgré les imprévus…
  • N’espérez pas régaler vos papilles aux Philippines. La gastronomie est décevante et vous pourriez être tentés de grignoter des sucreries pour caler vos estomacs ! Aucun conseil à donner mais plutôt un avertissement… Riz collant sans curry, morceaux de poulet plein d’os, légumes horriblement assaisonnés, ça a été la soupe à la grimace pour moi ! Merci les pizzas et les Kit-Kat !
  • Si vous ne partez que 2 semaines ou 10 jours, ne ratez pas Banaue/Batad, l’ile de Palawan avec El Nido et l’ile de Coron. Les 3 joyaux des Philippines. Bien-sûr, il existe de multiples combinaisons d’iles selon vos possibilités et envies, mais préférez en voir moins pour plus longtemps, plutôt que vouloir tout faire sans assez profiter.
  • Choisissez de préférence des agences d’excursions en mer réputées, plutôt que les moins chères. Cela vous évitera quelques mésaventures et frayeurs…
  • Dans la ville de El Nido, il est fréquent que les touristes tombent malades à cause de la nourriture. Soyez tout particulièrement vigilant à ne pas manger de crudités, ne pas boire l’eau du robinet ou ajouter de glaçons dans vos boissons, et se laver les dents avec de l’eau minérale.
  • Vous ne rencontrerez pas de problèmes de sécurité aux Philippines, hormis les zones à risque déconseillées. Observez un peu plus de vigilance dans la capitale Manille mais les quartiers les moins sécurisés sont largement surveillés. Il ne m’est jamais rien arrivée dans ce pays, même en me promenant seule. Les philippins respectent la femme et sont très courtois.

 

Mes hôtels :

Manille : Casa Nicarosa, Sara’s Bed (auberge de jeunesse)
Banaue : Pink Banaue (auberge de jeunesse)
Vigan : Escolta’s Homey Lodge
Puerto Princesa : Edam & Ace Hotel
Port Barton : Isaac Guesthouse
Sabang : Cafe Sabang
El Nido : OMP Our Melting Pot (auberge de jeunesse)
Coron : Coron Paradise, Roger Manor

 

Le mot de la fin

Je pourrais vous parler durant des heures de ce voyage magique aux Philippines… J’en garde des souvenirs impérissables. Ce doit être l’un des plus beaux pays du monde. J’aurais aimé vous parler aussi de la grotte d’Underground River à Sabang qui ne vaut pas le détour, de ce moment unique où j’ai dansé sur « Despacito » de Luis Fonsi avec un bel argentin dans un bar de bord de plage à Port Barton, des nombreux massages que je me suis offerts pour une pacotille, de la gentillesse des philippins, de cette journée folklorique en moto pour aller voir des cascades où le guide a voulu me faire payer l’essence en plus et où on s’est retrouvé en bord de route deux fois de suite à regonfler un pneu, des 700 marches du Mont Tapyas à Coron qui m’ont exténuée, du vol Coron-Manille à classer dans les plus merveilleux avec ces ilots entourés d’eau turquoise, de toutes ces rencontres humaines chargées d’émotions, des musiques d’amour ou de reggaeton qu’on entend à chaque coin de rue, et de ces centaines de poissons qui m’ont emportée dans un ballet féérique sous les eaux translucides…

J’ai énormément appris sur moi pendant ce voyage. Dans mes relations aux autres, l’apprivoisement de mes peurs, mon âme d’enfant capable de s’émerveiller d’un rien, ou encore ma capacité de vivre l’instant présent sans s’inquiéter. C’est un pays où on apprend à relativiser. Où on prend conscience du contraste énorme entre la pauvreté de la population et la richesse de ses paysages. Un peuple heureux qui se suffit des trésors de la nature. On les envierait presque de vivre quotidiennement parmi ces joyaux terrestres, tandis qu’ils nous envient de pouvoir voyager et découvrir le monde. Ouverts et souriants, on prend plaisir à échanger avec les philippins et ils savent si bien nous le rendre. C’est ça aussi voyager : s’enrichir des rencontres avec l’autre et prendre conscience que nous sommes au fond tous semblables.

 

Florilège de clichés

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